Depuis le séisme dévastateur de janvier dernier, Pétion-Ville est devenu le centre commercial de Port-au-Prince. Un endroit où plusieurs marchands essaient de percer. Nous avons rencontré l’un d’eux.

Belony Elice n’a jamais connu d’autre métier que celui de vendeur de chaussures dans les rues de Pétion-Ville. Ce père de famille, qui a commencé dans ce business en 1991, le pratique toujours, en dépit de la concurrence très forte depuis le tremblement de terre.

Etant jeune, Belony suivait un cours dans une école professionnelle. Par faute de moyens financiers, il a du abandonné, et est devenu vendeur. Il entre en contact avec toutes les personnes capables de l’aider à trouver des petits boulots.

Les chaussures que vendent Belony à la rue Lamarre de Pétion-Ville sont pour la plupart des chaussures usées, mises à neuve par Belony lui-même, qui les nettoie.

Les chaussures de Belony coutent à peu près 2500 Gourdes ($62 US) la paire. Ce sont des paires de basket presque toutes neuves et de modèle récent.

Il les achète dans un marché situé à Tabarre, situé à 9km de Port-au-Prince. Dans ce marché, des étrangers viennent vendre aux petits revendeurs les chaussures usées de la diaspora, afin qu’ils en fassent commerce sur le marché local.

Ecoutez l’interview de Belony, le marchand de chaussures de Pétion-Ville

Tout au long de sa vie, Belony Elice n’a jamais travaillé avec d’autres personnes. Ce commerce lui a donné les moyens nécessaires pour répondre à ses besoins et à ceux de sa famille, de payer l’écolage de ses enfants et d’assurer les soins de santé des membres de sa famille.

 

Ducarmel Lindor et Jean Pierre Fédrick (Haiti Press Network)